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Idée reçue n°1 : la fabrication d’un panneau demande beaucoup d’énergie

Les panneaux photovoltaïques sont composés en partie de silicium. Facile à trouver, c’est l'élément chimique le plus abondant sur Terre après l'oxygène. Mais il n’existe pas à l’état pur et doit donc être extrait de la silice, en chauffant la matière première à des températures supérieures à 3.000 °C, puis purifié. C’est vrai que cela consomme de l’énergie, et a un impact environnemental. Cependant lorsque l’on rapporte cette quantité d’énergie à la production qu’aura ensuite le panneau solaire, le bénéfice écologique du photovoltaïque ne fait aucun doute !
En moyenne, l’énergie dépensée pour fabriquer un panneau photovoltaïque est amortie en moins de 3 ans. Dans notre région ils sont amortis en 1 an et demi.
Sans compter que certaines usines produisant ces équipements sont elles-mêmes équipées en panneaux solaires, et que certains panneaux photovoltaïques sont fabriqués à partir de silicium recyclé, demandant moins d’énergie pour le produire.
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Idée reçue n°2 : les panneaux solaires sont fabriqués en Chine

En effet 9 des 15 meilleures marques de panneaux solaires (en termes de qualité) sont chinoises. Il existe également des sociétés de fabrication européennes, qui utilisent pour la plupart du silicium ou des cellules photovoltaïques importées de Chine ou des Etats Unis. Au final, l’impact environnemental concernant le transport est donc sensiblement similaire entre panneaux solaires européens, américains et chinois. A l’échelle de la durée de vie d’un panneau solaire, les temps d’annulation de l’empreinte carbone d’un panneau solaire chinois et d’un européen sont donc relativement similaires.
Mais au cours de sa vie, un panneau solaire produit bien plus d’énergie que celle qui a été nécessaire à sa fabrication et son transport, et annule son empreinte carbone.
Quelle que soit sa provenance, le photovoltaïque a un bilan écologique très faible, et bien meilleur que le nucléaire, et de loin : 66 grammes de C02 par kWh produit pour le nucléaire, contre 14 grammes pour le photovoltaïque.

Éthiquement il est préférable de consommer au plus proche. Actuellement il n’existe plus qu’un fabriquant français compétent, Voltec solar, en Alsace, l’Etat français n’ayant pas soutenu le secteur.
Concernant la fabrication de Silicium, 23 pays en produisent. Le premier producteur sont les États-unis, suivi par la République Tchèque, le Danemark, et la Chine en 4e position. Il existe donc une production européenne de silicium. Le plus gros gisement mondial est situé aux Etats-Unis, en Californie, il représente environ 25 % du total des réserves planétaires, contre 11 % pour la Chine. Il est exploité par une firme qui fait partie du groupe français Imerys. L’ensemble des réserves naturelles de silice sur la planète est estimé à plus d’un milliard de tonnes.
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Idée reçue n°3 : les panneaux solaires ne se recyclent pas

C’est faux ! Aujourd’hui,
les panneaux solaires utilisés très majoritairement sont recyclés à 94,7 %.
Ils sont essentiellement composés de silicium, recyclable jusqu’à 4 fois, et de verre et d’aluminium qui sont recyclables à l’infini.
On y retrouve aussi du cuivre pour les câbles ou encore de l’argent pour les soudures, qui sont chers et facilement recyclables, sont donc récupérés lors de la déconstruction. Le plastique est refondu pour produire de nouvelles matières premières, et la nouvelle génération de panneaux solaire n’en contient pas.
PV Cycle, un éco-organisme agréé par les pouvoirs publics se charge de ce recyclage et collecte gratuitement les panneaux solaires en fin de vie.
Il met ainsi à disposition plus de 200 points de collecte de panneaux solaires usagés.
Il existe également des panneaux solaires dits « à couches minces », qui représentent 10 % des panneaux solaires. Ils sont constitués de silicium amorphe ou d’autres matériaux semi-conducteurs complexes (indium, gallium, sélénium, etc). Ce ne sont pas des terres rares mais leur recyclage nécessite un traitement chimique.
Généralement les panneaux solaires sont broyés pour en extraire les matériaux, qui sont ensuite retraités afin d’obtenir des matériaux secondaires.
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Idée reçue n°4 : un panneau photovoltaïque a une durée de vie courte

C’est faux ! Les constructeurs garantissent désormais une production optimale pendant 25 ans, mais cela ne signifie pas que les panneaux ne fonctionnent plus passé cette date. En général, les fabricants indiquent qu’ils continueront de fonctionner à 80% de leur puissance initiale pendant plusieurs années au-delà de cette échéance.

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Idée reçue n°5 : Cela ne marche pas en hiver, ni quand il y a des nuages

Par définition, le photovoltaïque absorbe la lumière pour produire de l’électricité, contrairement au solaire thermique. Il faut bien sûr un taux d’ensoleillement minimum pour que les panneaux solaires fonctionnent bien, mais pour cela, pas besoin de température élevée.
Les panneaux solaires marchent par exemple très bien en haute montagne,
ou dans certaines régions comme le Nord de la France, ou l’Allemagne qui a beaucoup investi.
Une installation photovoltaïque peut produire de l’électricité même en cas de faible ensoleillement avec les rayons directs du soleil mais également avec les rayons indirects lorsque le ciel est un peu nuageux.

Sans stockage de l’énergie, l’autoconsommation photovoltaïque permet généralement d’atteindre un taux d’autonomie compris entre 20 et 45%. Il est possible de vendre le surplus produit en journée au réseau, et d’adapter sa consommation par rapport aux heures de production de l’énergie. De plus le principe des énergies renouvelables est d’utiliser d’autres sources d’énergie renouvelables en complément, l'hydraulique ou l’éolien notamment.
Sinon, il est possible de stocker l’énergie, principalement avec des batteries. Il n’existe qu’une seule usine qui en produit en France, à Quimper en Bretagne. 90% des batteries sont fabriquées en Chine. Il existe plusieurs modèles de batteries : les batteries au plomb (avec des variantes telles que les batteries AGM ou les batteries en gel), et les batteries au lithium, les plus utilisées aujourd’hui, avec un meilleur rendement. Le lithium provient d’Amérique du Sud, du Tibet et de l’Afghanistan. La durée de vie des batteries au lithium est plus longue (environ 1500 cycles contre 600 à 800 pour les batteries au plomb). Les deux types de batteries ont un coût environnemental pour leur production. Elles sont cependant recyclables, mais des efforts restent à faire car peu de batteries sont effectivement recyclées. De nouveaux types de batteries sont en cours de développement: des batteries au sel (le lithium est remplacé par du sodium, un élément très abondant sur Terre et non polluant), ou encore des batteries à flux organique ou « Quinones-Redox Flow » à la rhubarbe! (recherche soutenue par L’ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie).
D’autres technologies moins polluantes permettent de stocker l’énergie, et sont en cours de développement : le Power-to-Gas permet de stocker l’excédent d’électricité produite sous forme de gaz d’hydrogène ou de méthane par électrolyse de l’eau. En 2016, il existait 50 projets dans le monde dont deux en France : GRHYD à Dunkerque et Jupiter 1000 à Fos-sur-mer. Une autre possibilité est de stocker l’électricité du réseau grâce à des lacs : quand il y a un surplus d’énergie, l’électricité permet de faire monter le niveau de l’eau. Elle peut ensuite être restituée en baissant le niveau du lac.


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Idée reçue n°6 : L’installation de panneaux solaires coûte cher

Le coût du photovoltaïque a été divisé par 7 au cours des 10 dernières années.

Le prix de revient de l’électricité produite par des panneaux photovoltaïques est désormais moins cher que celui des autres modes de production d’électricité, dans toutes les régions du monde.

Et ce n’est pas fini : grâce aux progrès technologiques constants, son coût va continuer à baisser au cours des 20 prochaines années. Tout compris, le prix de revient du kilowattheure fourni par ses panneaux se situe entre 6 et 12 c€ selon la région, l’exposition des panneaux et la taille de son installation, soit 15% à 60% moins cher que le prix du kilowattheure actuel, selon les fournisseurs.
Si un particulier doit payer le coût d’installation, les panneaux photovoltaÏques peuvent être amortis sur le long terme :
-des aides publiques sont proposées
-produire soi-même une partie de sa consommation électrique permet une économie non négligeable
-il est possible de revendre une partie de son électricité sur le réseau, générant ainsi un revenu complémentaire.
Concernant l’installation de panneaux solaires dans le cadre d’un projet citoyen, l’achat est mutualisé, et l’énergie produite par les panneaux solaires va servir à tous. La région Occitanie propose de subventionner quelques projets citoyens. L’énergie produite sera ensuite revendue sur le réseau, permettant de rembourser les personnes ayant participé au projet, et d’accompagner d’autres projets locaux visant à l’autonomie et la sobriété énergétique.
Aujourd’hui, le solaire photovoltaïque bat des records en matière de prix de l’électricité, et est le champion du kilowattheure pas cher. Pour des gros projets de centrales photovoltaïques en France, le coût de production est de 5,55 c€ par kWh. Au même moment, un grand énergéticien français vendait sa dernière génération de réacteur nucléaire aux Anglais sur la base d’un prix minimum garanti du kilowattheure de… 10,50 c€.

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Idée reçue n°7 : L'entretien des panneaux solaires est coûteux, compliqué et régulier

Le vent et la pluie permettent de maintenir naturellement les panneaux solaires propres. Grâce à leur inclinaison les panneaux solaires n’accumulent pas de saletés et ne subissent pas de forte baisse de performances. Dans certaines zones polluées ou poussiéreuses, un nettoyage par an suffit en général.
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Idées reçue n°8 : Ça ne remplacera jamais les centrales nucléaires

A l'échelle de la planète les énergies renouvelables produisent déjà 24% de l'électricité consommée : c'est 2,5 fois plus que le nucléaire.
En France, la faisabilité technico-économique d'un scénario 100% renouvelables a été démontrée par des organismes sérieux comme l'ADEME. Cette transition énergétique se construit petit à petit, maison par maison et quartier par quartier. Elle est bénéfique pour l'emploi.
De plus, le solaire est inépuisable, et le silicium est le deuxième composé le plus fréquent sur terre. Par contre on estime qu’il ne reste que 70 à 90 ans de réserves mondiales d’uranium (au rythme d’exploitation actuel, et à un coût raisonnable), crucial pour production électrique nucléaire.

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Idée reçue n°9 : les panneaux photovoltaïques produisent des ondes

Tous les appareils électriques produisent des ondes électromagnétiques. Concernant les panneaux photovoltaïques, ils ne produisent qu’un champ magnétique continu (il n’est ni rayonné, ni pulsé, ni alternatif), de même nature que le champ naturel terrestre. Les onduleurs qui relient les panneaux photovoltaïques au réseau produisent des champs magnétiques alternatifs de basse fréquence (50 hertz) .
Le champ magnétique mesuré à 1 m de distance des panneaux solaires ou de l’onduleur est très inférieur (plus de 100 fois) à la limite d’exposition permanente fixée par La Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants.
Le champ électro-magnétique s'atténue fortement avec la distance. La stratégie de l’éloignement à la source est donc très efficace : lorsqu’on double la distance à la source, le champ est diminué d’un facteur 4. Il est donc conseillé de placer l’onduleur en dehors de la maison. De plus en cas d'absence d'ensoleillement (période nocturne notamment), le courant et la tension sont nuls dans les modules photovoltaïques et les câbles, et sont très faibles au niveau de l'onduleur. Ainsi, l'installation photovoltaïque ne génère pas de champ électromagnétique pouvant affecter la qualité du sommeil.
De nombreux appareils électro ménagers sont bien plus émetteurs de rayonnement.
Les appareils qui en émettent le plus sont ceux qui intègrent un transformateur ou un moteur électrique (chaîne hifi, halogènes de bureau peuvent rayonner même éteints), les planchers rayonnants électriques et radiateurs électriques (une table à induction possède une fréquence de 50 kilohertz, 100 fois plus qu’un onduleur de panneau photovoltaïque !)

sources :

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